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Appel pour une relance du christianisme social, pour des communes théologiques

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Article publié

Assemblée-générale du Christianisme social

AG du 27 sept 2013

jeudi 7 novembre 2013, par :

L’assemblée-générale du Christianisme social s’est tenue le vendredi 27 septembre à Paris. Elle a permis de faire le point sur la vie des communes, la riche année écoulée et d’adopter de nouveaux statuts.

Compte rendu de l’Assemblée Générale du Christianisme Social Vendredi 27 septembre 2013 Institut protestant de théologie, Paris 14e

22 présents et représentés.

Échos de la vie de chaque commune
Mathieu Gervais et Marina Touilliez expliquent que la Commune de Montmartre s’est réunie une fois par mois pour discuter des questions de foi / laïcité ou du mariage pour tous. Plus profondément le rapport entre foi et révolution a été travaillé sur plusieurs réunion et le groupe se propose d’inviter des conférenciers à venir exposer leurs idées sur les thèmes « christianisme et marxisme », « christianisme et anarchisme ». Une série de conférences sur le thème de la résistance est également prévue.
Jean-Christophe Muller pour la Commune d’Alès et des Cévennes raconte que deux réunions par an ont eu lieu avec pour objet de discussion l’appel de Saint Martin. Par ailleurs, la Commune agit aux côtés des membres du Mouvement Coopératif et d’autres acteurs de l’ESS.
La Commune du Sud-Parisien, quant à elle, s’est réunie, une fois par mois. Une conférence sur « la dette » a été organisée en octobre dernier et a rencontré un vif succès. Une nouvelle conférence est prévue pour le 19 octobre de cette année sur le thème de « la peur ». La commune est très dynamique et compte une vingtaine de personnes.
La commune de Lyon a organisé avec la Mission Populaire de Lyon des soirées débats sur le thème « voter et le Royaume des cieux » pendant la présidentielle. Trois autres événements ont eu lieu sur les thèmes de l’intégration des Roms, sur les élections un an après et, en partenariat avec la « Mission dans l’Industrie de la Région Lyonnaise »(Mirly), sur la croissance. Le thème général sur lequel travaille la commune est « le modèle social français à travers la lecture de l’Évangile ».
Olivier Maes pour la Commune Drôme / Ardèche rapporte qu’une douzaine de sympathisants se réunit régulièrement. Leur objectif : interférer dans le protestantisme régional sur l’économie, le social et le politique. La semaine prochaine une rencontre est prévue sur le thème de « la fin de vie ».
La commune de Bordeaux regroupe 10 à 15 personnes qui se réunissent régulièrement et organisent des soirées sur les sujets évoqués en réunion. Beaucoup de gens sont intéressés par les soirées organisées.
D’autres personnes se présentent certaines venues pour la première fois, dont un ancien militant du NPA qui est parti au moment du débat au sein du parti sur la candidate voilée.
Stéphane Lavignotte rappelle que le mouvement comprend 8 communes. Une commune est en sommeil à Lausanne. Le Centre Protestant Ouest (CPO) est devenu « La commune du Poitou ».

Rapport d’activité de l’association :
Le rapport d’activité est présenté (voir annexe 1) par Stéphane Lavignotte, président.

Rapport financier
Bertrand Marchand, trésorier, présente le rapport financier. Les comptes du Mouvement du Christianisme social sont actuellement déposés à la Société générale. Le compte à vue présente un crédit de 303,72 euros (au 31/07/2013, dernier relevé) ; Le compte sur livret, un crédit de 7865,40 euros (au 19/01/2013, dernier relevé) ; le compte-titres, un crédit de 17831,72 euros (au 31/12/2011, dernier relevé). Ce qui fait un total de 26000,84 euros.

Une procédure est en cours pour ouvrir un compte à la NEF-Crédit coopératif, un compte à vue et un compte sur livret. Après l’ouverture, les comptes à la Société générale seront clôturés. La société financière la NEF, la Nouvelle économie fraternelle, est une coopérative de finances solidaires qui soutient la création et le développement d’activités professionnelles et associatives à des fins d’utilité sociale et environnementale (Source : www.lanef.com). Ce n’est pas une banque aujourd’hui. C’est pourquoi la NEF est en partenariat avec le Crédit coopératif pour tout ce qui est compte à vue.

Pour l’année passée, les frais ont comporté la cotisation annuelle à la FPF de 190 euros, la cotisation annuelle de 23 euros pour l’hébergement du site internet et une location de salle au Défap de 35 euros. À la Faculté de théologie protestante, les salles sont mises à disposition gratuitement pour le Mouvement du Christianisme social. Quelques autres frais ont été couverts : la photocopie d’un feuillet mis à disposition sur le stand au village des institutions de Protestants en fête (30 euros), des frais de timbres (80 centimes) pour les envois de chèques par exemple. Quand les comptes seront transférés à la NEF, des frais bancaires de 84 euros par an vont venir s’ajouter aux frais fixes. 
L’ensemble des frais fixes s’élève donc à 300 euros par an. Ces frais ne sont pas du tout couverts aujourd’hui par les adhésions à 1 euro. Par conséquent, la proposition est d’augmenter cette cotisation à 20 euros par membre, de façon bi-annuelle. Dans les nouveaux statuts, il est question d’une Assemblée générale tous les 2 ans. La cotisation se fera à ce moment-là, pour un montant de 20 euros tous les 2 ans pour couvrir les frais principalement.

Discussion sur la vie des communes, les rapports d’activité et financier.
A la question de savoir combien de personnes sont dans le mouvement, Stéphane L. répond qu’environ 300 personnes sont inscrites à la Newsletter mais que le mouvement n’a que 62 adhérents. Quelqu’un suggère alors de donner plus d’information sur l’adhésion parce que beaucoup de personnes ne savent pas qu’elle est possible. Ce n’est pas étonnant ni catastrophique qu’il y ait si peu d’adhérents mais ce n’est pas favorable au mouvement. La difficulté est de passer de « se réclamant de » à l’adhésion.
Il est ensuite discuté des problèmes sur la modération des débats sur le site internet. Faut-il fixer plus de règles du jeu et lesquelles ?
L’assemblée revient ensuite sur les difficultés de débat au sein du mouvement du CS lors du débat sur la loi pour le mariage pour tous. Certains ont l’impression que la position du mouvement a été trop tranchée et que les opposants à la PMA en particuliers n’ont pas pu s’exprimer, d’autres rappellent au contraire que le déséquilibre au bénéfice d’une position pour le mariage pour tous dans la position du mouvement est due au fait que les contres n’ont pas fait remonter leurs arguments et leur position malgré des appels répéter du bureau.
Beaucoup n’avaient pas compris que des communes transversales / thématiques existaient également au sein du mouvement. Il est proposé de travailler sur des thèmes d’avant-garde avant que l’actualité et la presse ne les mettent au cœur d’un débat de société. Comme par exemple : « la fin de vie », « les Roms », « la dépression », « la souffrance morale »...

Résultat des votes
Nombre de votants : 19
Rapport moral : adopté à l’unanimité.
Rapport financier : adopté à l’unanimité.

Modification des statuts.
Les statuts ont été travaillés toute l’année, d’abord par une commission ad-hoc puis par une rencontre nationale en janvier 2013. Des amendements ont été ensuite recueillis auprès des communes. Philippe Guttinger présente la proposition de nouveaux statuts. Ils sont étudiés et amendés article par article. Ainsi modifiés (voir annexe 2), ils sont présentés au vote.
Motion sur l’adoption provisoire des articles 2 et 5 des nouveaux statuts :
Motion : "Les articles 2 et 5 sont votés provisoirement et seront proposés à nouveau à la prochaine assemblée générale après un travail prenant en compte les dimensions œcuméniques et d’ouverture."
Adoptée à l’unanimité.
Nouveaux statuts : 19 votants. Adoptés à l’unanimité.

Élection des membres du CA.
Se présentent :
Philippe Tender, Bertrand Marchand, Philippe Guttinger, Mathieu Gervais, Stéphane Lavignotte, Brigitte Chazel, Jean-Pierre Thevenaz, Xavier Garderet, Antoine Rolland, Phillippe Kabongo,Jean-Christophe Muller. 
19 votants. Ils sont élus à l’unanimité.

Il est rappelé que la vie du mouvement se fait principalement par les groupes locaux et la coordination. Les personnes jusque là dans la coordination sont invités à continuer à y participer et à continuer pour les fonctions qui leurs ont été confiés lors de l’AG précédente : Relation avec les communes/groupes locaux (Stéphane Lavignotte), internet/listes de diffusion/discussion (Maïeul Rouquette), fichier de membres (Bertrand Marchand), responsable éditorial du site et du cahier du CS dans Foi et Vie. (Olivier Brès, Philippe Wender), mémoire/archives (Olivier Abel), statuts (Olivier Brès, Mathieu Gervais, Philippe Guttinger), relation à l’international (Jean-Pierre Thévenaz).

L’assemblée-générale est close.

Réunion du CA du 28/09/2013
Présents : Philippe Wender, Mathieu Gervais, Jean-Christophe Muller, Philippe Guttinger, Stéphane Lavignotte.
Le CA se réunie pour l’élection du bureau. Se présente :
Président : Stéphane Lavignotte
Vice-président : Philippe Wender
Secrétaire : Philippe Guttinger
Trésorier : Bertrand Marchand.
Ils sont élus à l’unanimité.

Annexe 1

Rapport moral et rapport d’activité du Mouvement du Christianisme Social (2012-2013)
L’année 2012-2013 a été marquée, en interne de la vie du mouvement par un travail sur la structuration avec notamment la préparation de nouveau statuts et en externe le difficile débat sur le mariage pour tous.
La dernière assemblée-générale s’était limitée à une réunion sur la structuration du mouvement qui avait permis de relancer juridiquement le mouvement du Christianisme social en désignant un nouveau Comité directeur (structure prévue par les statuts recoupant peu ou prou la coordination) et un bureau. A charge pour eux de préparer de nouveaux statuts qui sont proposés au vote lors de notre assemblée générale.
La feuille de route a été respectée. Après envoi des anciens statuts aux communes/groupes locaux, « collectage » de leurs (rares) réactions, un groupe de travail a préparé un projet de toilettage des statuts qui a été travaillé lors d’une journée de la coordination élargie le samedi 23 février. Ce travail mis en forme a été envoyé avant l’été en même temps que l’annonce de l’AG et certains d’entre vous ont réagit en faisant de nouvelles propositions.
Ce toilettage veut permettre l’évolution souhaitée par les uns et les autres :
avoir une structure juridique réelle et pas seulement un réseau flou comme la première année car notre expérience est que ce manque de structuration ne facilite pas les initiatives,
garder une vraie souplesse de réseau et un fonctionnement horizontal conforme à l’esprit « commune » qui a présidé à la relance.
Pendant ce temps le bureau a fait les démarches administratives nécessaires pour remettre à jour l’existence juridique du mouvement, notamment par des déclarations à jour en préfecture. Le trésorier a commencé les démarches auprès des banques, ce qui est assez long et laborieux. Nous avons en projet d’ouvrir un compte au sein de la société financière de la NEF adossée au Crédit coopératif, plus conforme à notre éthique en terme d’usage de l’argent.
Nous avons aussi renouvelé notre adhésion à la Fédération protestante de France. Pour signifier qu’il ne s’agissait pas pour nous d’un simple acte administratif, deux membres du bureau ont rencontré son secrétaire général pour mieux comprendre son fonctionnement et ses lieux d’engagements actuels et dire notre désir de participer à la vie fédérative. Nous avons regretté qu’il n’existe plus de commission d’éthique et dit notre disponibilité pour participer à un tel lieu. Il nous a été indiqué un groupe de travail sur les questions sociales. Son responsable a été contacté... sans réponse. A vrai dire, notre participation à la FPF se serait arrêtée là si nous n’avions des relations directes avec Jean-Pierre Rive, secrétaire de la commission Église et société et membre du Christianisme social. Cela interroge toutefois sur la réalité de la vie fédérative.
Deux nouvelles communes nous ont rejoint : le Centre protestant de l’Ouest (CPO) comme Commune du Poitou et la Commune Drôme-Ardèche. Celle de Suisse a été en revanche en sommeil.
L’année a bien sûr été marquée par le débat sur le mariage pour tous. Il n’est pas sûr que cela ait été le sujet le plus facile pour redémarrer la vie du mouvement. Notre ligne de conduite pourrait se résumer à cette formule d’Olivier Abel que nous avons tenté de faire nôtre et de faire vivre dans le protestantisme : Célébrer notre diversité, honorer nos désaccords.
En interne, tout ce qui s’est fait a été le fruit de nombreux échanges sur la liste de discussions internet de la coordination.
La coordination a produit un texte qui cherchait à présenter un consensus différencié : donner à la fois les arguments des personnes défavorables au projet de loi (et favorable à la position de la Fédération protestante) et ceux favorables au projet de loi ; dirent dans quelles proportions étaient partagées ces positions dans le mouvement. Un projet de texte a été mis au débat en décembre. Un vote par mail a eu lieu, publié sur le site le 21 avril. 59 personnes se sont exprimées. Il y a eu 3 abstentions (5,08%), 47 pour le projet de loi (79, 66%), 9 contre le projet de loi (15, 25%). Par ailleurs 3 votes favorables sont arrivés hors délais et nous n’avons pu saisir le sens de 3 votes (absence de contenu, vote sur le texte et non sur le projet de loi, refus de vote sur le texte et non sur le projet de loi). Malgré l’important travail fait par le bureau et la coordination sur cette démarche, les insatisfactions ont été nombreuses, y compris pour le bureau et la coordination.
Dans le texte, il y avait un déséquilibre important une longue partie consacrée aux arguments favorables et celle aux arguments défavorables, bien plus courte. En effet, un seul membre de la coordination a fait savoir son opposition au projet de loi, il a produit la partie défavorable au projet de loi qui a été repris dans le texte, résumé de la position de la Fédération protestante. Pendant les cinq mois de mise en débat, aucune personne ne partageant cette position n’a proposé de la compléter. Le président a demandé à un proche du Christianisme social, opposé au projet de loi, de le faire : sans succès. De la même manière, alors que des membres de la Commune du Sud parisien avait émis des critiques sur la démarche (le texte de la Commune a été publié sur le site) et certains avaient fait savoir leur opposition au projet de loi, ils n’ont pas proposé d’amendements.
L’analyse qu’en ont tiré plusieurs membres du bureau est qu’il a eu sans doute un effet de censure involontaire au débat interne. En effet, dès le début du débat public, le site du Christianisme social été un des rares lieux où s’est exprimé le soutien de chrétiens à ce projet de loi, avec un grand nombre de texte, souvent riches. C’est en soi une bonne chose et correspond à notre volonté de faire vivre le débat public. Mais cela et d’autres éléments sur lesquels nous reviendrons ont pu donner l’impression que c’était « la » position du Christianisme social, créant peut-être une intimidation pour les opposants au projet (qui en revanche se sont exprimés longuement dans les commentaires des articles qui sont devenus de vrais lieux de débat). Cela doit nous servir de leçon dans notre manière de mener nos débats à l’avenir, en « allant plus chercher » des opinions divergentes, ce qui correspond bien au désir des animateurs du site d’être dans l’initiative pour les publications.
Dans le débat public, il me semble que le Christianisme social a plutôt joué son rôle dans le sens de « Célébrer notre diversité, honorer nos désaccords » concernant les milieux chrétiens et protestants. Ce rôle s’est déployé sur deux plans.
Le premier en intervenant directement dans le débat. Quatre communes l’ont fait en organisant des débats publics, parfois avec des partenaires catholiques comme à Bordeaux. Une commune s’est crée spécifiquement pour s’engager dans le collectif des « Croyants unis pour l’égalité des droits » réunissant des associations LGBT chrétiennes (David et Jonathan, le Carrefour de chrétiens inclusifs...), juives (Beit Haverim), musulmanes (Musulmans progressistes de France) qui ont organisé des cortèges croyants lors des manifestations favorables au projet de loi à Paris et Strasbourg. Le dynamisme de cette commune a pu donner l’impression que c’était le mouvement lui-même qui s’engageait, ce qui a pu être un des éléments à l’origine des difficultés évoquées ci-dessus... bien qu’en même temps ce soit les risques inhérent au fonctionnement « horizontal » !
Second plan, le Christianisme social a joué son rôle pour honorer la diversité en appelant à plus de dialogue ou en créant des occasions de dialogues. Le Christianisme social a permis le 17 novembre une rencontre entre les associations citées plus haut et le bureau de la Fédération protestante (on peut regretter que celle-ci ne l’ait fait... qu’après avoir pris position). Il a aussi été à l’origine de l’audition de ces mêmes associations par la Commission des lois du Sénat le 12 mars. Le Christianisme social était à chaque fois représenté et a exprimé l’équilibre des positions en son sein et la demande de la prise en compte de la diversité des opinions chrétiennes en la matière. Enfin, il a été une des associations à l’initiative d’une conférence de presse le 13 janvier pour appeler à ouvrir véritablement le débat dans les églises, conférence de presse organisée avec les associations citées ci-dessus mais aussi l’Action catholique ouvrière, Femmes et Hommes Libertés et Droits dans l’Église et la société (catholiques), le Réseau du parvis, les bouddhistes LGBT de Shinnyo et Évangile et Liberté.
Comme nous l’avons évoqué, le site a recueilli de nombreux textes sur ce thèmes. Il a été la caisse de résonance principale (les fréquentations ont alors été multipliées par dix !) des principaux textes et pétitions favorables au mariage pour tous au sujet en milieu chrétien. Cela a eu les effets négatifs évoqués sur le débat interne et en même temps joué un rôle essentiel dans le débat au sein des milieux chrétiens qui voyaient toutes les institutions et la plupart des médias (à l’exception notable de Témoignage Chrétien) ne pas faire preuve d’une grande ouverture. Certaines communes comme celles de Paris Sud ou de Lyon ont exprimé le fait que ce débat ne leur semblait pas prioritaire pour le Christianisme social et trop « imposé par l’actualité médiatique » (Paris Sud). D’autres pourraient souligner que cette thématique était évoqué dans le texte de relance du mouvement comme un des chantiers important et être une thématique où un point de vu « progressiste » aurait bien eu du mal à se faire entendre dans les milieux protestants et chrétiens sans notre engagement.
Deux sujets pour terminer. Un gros travail technique a été fournis par Maïeul Rouquette dans la gestion du site internet. Des petits changements de maquette ont rendu plus visibles les articles sur des sites amis, accentuant le rôle de « portail » du site Christianisme social. Plus de 200 articles ont été publiés en un an. Outre ceux sur le sujet évoqué précédemment, on peut signaler des retours des débats des communes et notamment la très intéressante série sur la dette issue de la journée de colloque de la commune de Paris Sud, des nouvelles régulières du voyage de Denis Costil en Palestine, et des traductions inédites de textes venant de protestants et de théologiens de la libération réagissant à l’élection du pape François. Olivier Brès a régulièrement sollicité des intervenants pour enrichir le site et a offert des compte-rendus de livre tout à fait bienvenu.
Enfin, une équipe (comportant pas mal de nouvelles têtes !) a commencé à se réunir pour travailler sur un projet d’édition – livres et ou revue – avec la présence active de l’éditeur Patrick Van Dieren.
Par ailleurs, le président (avec consultation de la coordination) a engagé sa signature et celle du mouvement pour la plate-forme inter-associative contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-Des-Landes en novembre, pour un appel inter-associatif à l’occasion de la journée mondiale des migrants le 18 décembre et le 27 juin 2013 pour un appel inter-religieux s’inquiétant d’une recrudescence des agressions islamophobes.
Enfin, la coordination et le bureau ont préparé la participation à Protestants en Fête, en partageant un stand avec la Mission populaire, les Équipes ouvrière protestantes et la SEMIS et en organisant un débat le samedi après-midi.
Un rapport d’activité a ce grand avantage de vous remettre en mémoire les actions de l’année déroulée et de combattre l’impression de difficulté de la relance qui saisit le Président régulièrement !
Pour le bureau,
Stéphane Lavignotte, président

Annexe 2

MOUVEMENT du CHRISTIANISME SOCIAL
STATUTS
Approuvés par l’Assemblée générale du 27 septembre 2013, sous réserve d’un réexamen des articles 2 et 5 par la prochaine assemblée-générale.

Article 1 : Constitution de l’association
Il est constitué, sous la dénomination de Mouvement du christianisme social, une association régie par la loi du 1er juillet 1901 et par les présents statuts.
Sa durée est illimitée.

Article 2 : Objet
L’association réunit toutes les personnes physiques et morales qui, acceptant sa Déclaration de principes et les présents statuts, veulent avancer avec d’autres vers un monde juste, vrai et aimant dans l’esprit des prophètes et de Jésus-Christ.
Elle recherche dans cette voie des solutions aux problèmes individuels et collectifs de notre société.
La Déclaration de principes est annexée aux présents statuts. Le Conseil d’administration peut soumettre à approbation de l’Assemblée générale ordinaire toute modification en tout ou partie de cette Déclaration.

Article 3 : Siège social
Le siège social de l’association est établi à l’Institut protestant de théologie (Faculté de théologie protestante de Paris) au 83 boulevard Arago à Paris 14e. Il peut être transféré en tout autre lieu et à toute autre adresse par décision du Bureau.

Article 4 : Moyens d’action de l’association
L’association assure la maintenance d’un site Internet et nomme en cas de besoin un comité éditorial. Elle assure la conservation de ses archives et des publications qu’elle a éditées ; elle décide, le cas échéant, de s’engager dans l’édition de nouvelles publications.
Elle organise des conférences, des sessions d’étude et de formation.
Elle exerce son action par tout autre moyen jugé utile.

Article 5 : Partenariat et affiliation
L’association est membre de la Fédération Protestante de France.
Elle s’efforce de collaborer, notamment à l’occasion des congrès qu’elle organise, avec tout groupement qui est intéressé par son objet et par ses activités. Cette collaboration peut conduire l’Assemblée générale à décider de s’affilier à d’autres groupements.

Article 6 : Membres de l’association
L’adhésion définitive des nouveaux membres est acquise après le paiement d’une cotisation valable jusqu’à la prochaine Assemblée générale et l’agrément du Conseil d’Administration.
Une personne physique qui est membre d’une personne morale adhérente peut adhérer et verser sa cotisation soit directement, soit par le canal de cette personne morale.
La cotisation d’un membre personne physique peut être allégée sur demande de l’intéressé et après accord du trésorier de l’association.
Les membres participent activement à la vie du Mouvement.
Dans l’esprit défini à l’article 2, l’Association leur laisse toute liberté d’action politique et religieuse, afin qu’ils puissent également participer à l’activité de groupements dans lesquels ils se sentent appelés à servir.
Tout Membre peut s’exprimer en se réclamant de son appartenance au Mouvement mais ne saurait s’exprimer au nom de ce dernier.

Article 7 : Perte de la qualité de Membre
La qualité de membre se perd par le décès ou la dissolution, l’acte de démission notifié au Bureau par courrier, la radiation. Cette dernière est prononcée par le Conseil d’administration pour non-paiement de la cotisation ou pour motif jugé grave, après que l’intéressé ait été préalablement informé par le Bureau des raisons de cette éventualité et invité à se présenter au Conseil pour fournir des explications.

Article 8 : Organes de l’association
Les organes de l’association sont l’Assemblée générale, constituée de l’ensemble des adhérents, le Conseil d’administration qui en est issu, le Bureau et la Coordination.

Article 9 : Assemblée générale
Elle est constituée de tous les membres de l’association qui sont à jour de leur cotisation.
Tout membre personne physique présent à l’Assemblée générale dispose d’une voix délibérative. Un membre qui ne peut être présent peut donner mandat à un membre présent pour exercer son droit de vote ; toutefois, aucun membre présent ne peut recevoir plus de trois pouvoirs de membres représentés.
Tout adhérent, qu’il soit personne physique ou morale, ne dispose que d’une seule voix délibérative.
Un membre personne morale exerce son droit de vote par l’entremise de l’un de ses membres dûment habilité.
Elle est convoquée par le Bureau tous les deux ans. Sur proposition du Conseil d’administration, elle peut décider de passer à un rythme annuel et de s’attribuer en conséquence la compétence d’arrêter le budget.

Article 10 : Fonctionnement de l’Assemblée générale
L’ordre du jour de l’Assemblée générale est arrêté par le Conseil d’administration. Son bureau est celui de Conseil.
L’Assemblée générale entend le Conseil d’administration sur sa gestion, approuve les rapports moraux et financiers de l’exercice clos, décide de l’orientation générale du Mouvement et délibère sur les questions mises à l’ordre du jour.
Elle pourvoit au remplacement des membres du Conseil d’administration et peut, si la question figure à son ordre du jour, révoquer des membres du Conseil.
Les décisions sont prises à la majorité simple des membres présents ou représentés qui disposent du droit de vote.

Article 11 : Assemblée générale extraordinaire
A l’initiative du Conseil d’administration ou à la demande du quart des membres du Conseil d’administration ou du tiers des membres de l’association inscrits et à jour de leur cotisation, une Assemblée générale extraordinaire est convoquée par le Bureau.
Son ordre du jour est communiqué ; il peut s’agir notamment de modifier les statuts de l’association ou de décider sa dissolution.

Article 12 : Conseil d’administration
Le Conseil d’administration comprend 5 à 12 membres. Ils sont élus par l’Assemblée générale pour une durée de 4 ans.
Ils sont rééligibles. Ils sont soumis au renouvellement par moitié lors de chaque Assemblée Générale Ordinaire.

Article 13 : Fonctionnement du Conseil d’administration
Le Conseil d’administration se réunit au moins deux fois par an et chaque fois qu’il est convoqué par son président. Ce dernier doit le convoquer sur demande du quart de ses membres dans la mesure où le Conseil ne s’est pas réuni dans les trois mois auparavant.
Il a pour fonctions d’une part de veiller à l’exécution des décisions de l’Assemblée générale, et, d’autre part, de d’administrer le Mouvement et, notamment, d’arrêter son budget.
Lorsqu’il arrête une position officielle du Mouvement, le Conseil le fait sur la base des débats qui auront eu lieu au sein de la Coordination ou sur la base d’un vote de l’ensemble du Mouvement.
Il est tenu procès-verbal des séances du Conseil. Le procès-verbal est consultable par tous les membres de l’association.

Article 14 : Bureau :
Élu par le Conseil d’administration en son sein après chacun de ses renouvellements biennaux, le Bureau comprend quatre membres : président, vice-président, trésorier, secrétaire.
Les membres de l’association qui assument des responsabilités particulières dans la gestion de l’association, sont invités aux réunions du Bureau.

Article 15 : Fonctionnement du Bureau
Le Bureau est chargé d’assurer la marche du Mouvement pendant l’intervalle des sessions du Conseil d’administration.
Il donne suite aux décisions du Conseil d’administration, expédie les affaires courantes et reçoit délégation du Conseil d’administration pour prendre, en cas d’urgence, les décisions engageant le Mouvement.
Il rend compte au Conseil d’administration et à la Coordination de ses délibérations au moyen de procès-verbaux.
Il siège aussi souvent qu’il est nécessaire.

Article 16 : Coordination :
La Coordination se compose des membres du Conseil d’administration, des correspondants des communes et groupes régionaux, ainsi que de toute autre personne que le Conseil souhaiterait inviter à éclairer le Mouvement de leurs avis ou de leurs conseils.
Le Bureau et, par son intermédiaire, le Conseil d’administration sont en contact permanent avec la Coordination afin de faciliter l’organisation des discussions et débats au sein du Mouvement, l’adoption de prises de position officielles au nom du Mouvement, la coordination des activités des communes et groupes régionaux, et la mise en place d’animations et d’événements de portée nationale.

Article 17 : Fonctionnement de la Coordination
La Coordination travaille par voie électronique ; à titre exceptionnel, le Conseil d’administration peut décider de la réunir. La recherche du consensus doit être privilégiée au sein de la Coordination.

Article 18 : Groupes et Communes
Des adhérents peuvent se regrouper dans une entité appelée « groupe » ou « Commune ».
Cette entité peut être locale (adhérents proches géographiquement) ou thématique (adhérents intéressés par un sujet précis). Elle peut être pérenne ou constitué pour une durée limitée.
Les groupes et communes s’administrent librement, y compris sur le plan financier. Ils doivent cependant désigner un correspondant dont elles notifient le nom au Bureau et adresser à ce dernier un rapport d’activités d’une manière régulière et au moins à la veille de chaque Assemblée générale.
Toute personne morale adhérente est considérée comme une commune.

Article 19 : Groupes régionaux
Les groupes et communes d’une même région qui le souhaitent peuvent se regrouper dans un groupe régional. Les membres de l’association qui n’appartiennent pas à une commune peuvent rejoindre le groupe régional.
Les dispositions du deuxième aliéna de l’article précédent s’appliquent aux groupes régionaux.

Article 20 : Activités des communes et groupes régionaux
Dans le cadre de ses activités, y compris lorsqu’elles conduisent à l’adoption d’une prise de position officielle, toute entité de l’article 18 ou de l’article 19 peut se réclamer de son appartenance au Mouvement mais ne saurait s’exprimer au nom de ce dernier.
Le Bureau suit les activités des communes et groupes régionaux et, tout spécialement, leurs prises de position officielles. Il peut adresser un conseil, une interpellation ou un message d’alerte à un correspondant précis ou/et à l’ensemble des correspondants ; le Conseil d’administration peut, quant à lui, adresser un avertissement lorsqu’il estime que la situation l’exige.

Article 21 : Congrès du Mouvement  
Il est organisé tous les deux ans, à l’occasion d’une Assemblée générale ordinaire, un Congrès du Mouvement. Sont invités à participer au Congrès, outre les adhérents de l’association, les personnes et les représentants de groupements intéressés par l’activité du Mouvement.
L’ordre du jour est arrêté par le Conseil d’administration sur proposition du Bureau et après débat au sein de la Coordination.

Article 22 : Règlement intérieur
Le Conseil d’administration peut, s’il le juge nécessaire, établir un règlement intérieur destiné à fixer les divers points non prévus par les statuts, notamment ceux qui ont trait à l’administration interne de l’association.
Le Conseil le soumet alors à l’approbation de l’Assemblée générale.

Article 23 : Modification des statuts et dissolution
La modification des statuts et la dissolution peuvent être proposées, soit par le Conseil d’administration, soit par un tiers au moins des membres de l’Association.
Elles ne peuvent être prononcées que par une Assemblée générale extraordinaire convoquée spécialement à cet effet.
Les décisions de modification et de dissolution doivent être prises à la majorité des deux-tiers des membres de l’association, présents ou représentés.
En cas de dissolution volontaire, statutaire ou judiciaire, l’Assemblée générale extraordinaire désigne un ou plusieurs liquidateurs et dévolue l’actif, s’il y a lieu, conformément à l’article 9 de la loi du 1er juillet 1901 et au décret du 16 août 1901.Article 24 : Difficultés d’interprétation des statuts
Le Conseil d’administration, en cas de difficultés d’interprétation des présents statuts, fera appel à une médiation.

Annexe : Appel pour une relance du Christianisme social, pour des « Communes théologiques »

A l’orée du XXIe siècle, nous reprenons le chemin du Christianisme social. Le projet de la fin du XIXe siècle reste le nôtre : confronter la foi chrétienne avec son environnement social, économique, politique, culturel et écologique et de poser des paroles et des gestes de libération. Si nous vous invitons à cette nouvelle marche, c’est qu’apparaissent dans le christianisme des clivages et des engagements nouveaux qui appellent à des rencontres, des paroles, des actions nouvelles dans un monde qui a cruellement besoin d’amour, de justice, d’espérance.
Nos réflexions sont nourries de nos engagements, de nos lectures de la Bible et de l’héritage intellectuel notamment protestant, de nos dialogues et nos compagnonnages avec les autres croyants, les mouvements intellectuels, politiques et sociaux qui se battent pour un monde plus juste.
Divers dans nos références théologiques, nous nous retrouvons dans un évangile qui repense et repousse sans cesse les frontières, qui refuse les barrières du pur et de l’impur, qui nous dit que la grâce est offerte à toute la création, que la vie est toujours plus forte que les mises à mort sociale, économique, écologique, culturelle, raciste, sexiste ou homophobe. Nous voulons convoquer à nouveaux frais les vieux et gros mots comme Royaume de Dieu, Seigneurie de Jésus Christ, Amour inconditionnel de Dieu : expérimenter leur déplacement dans un nouveau contexte, considérer que la fidélité à laquelle engage la parole religieuse n’est pas déplacement d’un contenu à l’identique, sans transformation mais bien plutôt redéfinition incessantes de ce qu’elle véhicule, réfléchir à ce que notre attachement à ces termes nous fait et nous fait faire.
Nous regardons le monde et nous crions : « injustice ! ». La violence sociale et écologique du système économique actuel et son incapacité à se réformer nous invitent à rechercher les voies de son dépassement. L’invasion de son imaginaire nous pousse à travailler avec tous les autres créateurs d’un imaginaire alternatif. L’évolution des débats sur l’immigration en décalage avec une réalité sociale de plus en plus métissée nous engage à rentrer frontalement en dissidence avec les discours et les décisions qui transforment l’Europe en forteresse. Notre refus d’un apartheid planétaire nous met en relation avec les croyants et les militants des pays du Sud. Le détournement de la laïcité au profit de logiques d’exclusion nous incite à défendre et inventer un espace public riche qui n’a pas peur du conflit et de la différence. L’évolution des réalités familiales et sexuelles nous amène à une éthique nouvelle qui tourne clairement le dos au moralisme, qui interroge profondément l’imaginaire de la « famille chrétienne », du soi-disant « projet de Dieu » en la matière.
Ces réalités disent notre urgence, ces convictions expriment nos points de départ. Elles ne limitent pas ce que nous désirons construire ensemble, avec vous et avec d’autres. Elles ne définissent ni un dedans, ni un dehors. Nous en appelons ici et là à la création de « communes théologiques » pour relancer le Christianisme social, qu’il soit un « nous » mobile et indéterminé de réflexion et d’action. Un collectif à échelles et formes diverses qui n’aura de cesse de se redéfinir en situation, de se recréer sans cesse et sans centre unique. Une communauté qui se caractérise par le manque et les questions, la rencontre et l’hospitalité, plutôt que par le plein, le propre et les affirmations.
Nous ne voulons pas agir seuls, nous désirons des alliances : les protestants par delà les frontières, les catholiques et tous les croyants ouverts, se reconnaissant dans les théologies de libération, la gauche qui ne renonce pas, la droite qui s’interroge, le mouvement social, tous les humanistes, celles et ceux qui croient en l’amour, la justice et l’espérance sont nos parentèles.
Nous voulons réfléchir et agir, l’un et l’autre, l’un pour l’autre.
Si nous voulons affirmer des positions, nous voulons aussi prendre le temps de la conversation et de l’échange, nous mettre d’accord sur nos accords et nos désaccords, donner et recevoir à penser, soutenir la pensée depuis toutes les places et non penser à la place de.
Si nous voulons prendre la parole, nous voulons surtout engager les batailles d’idées nécessaires afin de déplacer les questions et les clivages des débats dans nos Églises et dans la société.
Si nous voulons réfléchir, nous voulons autant agir, encourager à l’action, échanger sur nos expériences de terrain, contribuer ici et maintenant aux changements nécessaires, en ne nous interdisant aucun des moyens de la non-violence, de sa logique de surabondance prophétique et de désobéissance aimante.
Une invitation est lancée à nous relancer dans cette épopée commune : publiquement, dire notre espérance et agir en conséquence. Nous répondons à l’invitation et nous vous invitons à y répondre : pour que se démultiplient les « communes théologiques » !
Quiconque se reconnaissant dans le Christianisme Social
Il est minuit dans l’ordre social. Quelqu’un frappe à la porte.

Annexe III : enregistrement audio

Vie des communes - AG 2013
Rapport du bureau - AG 2013
Discussion dans la salle - AG 2013
Présentation des statuts - AG 2013
Elections des membres du bureau - AG 2013
  • #1 Le 13 juin 2017 à 20:10, par Daleau noel

    Je désire recevoir vos courriels.

    j’habite à Sucy en Brie dans le val de Marne,il y a t’ils une de vos structures à proximité ?

    je me reconnais dans vos positions hormis sur Notre Damedes Landes.

    je suis depuis 1978 membre du parti socialiste,la crise actuelle ne fait que renforcer ma détermination.

    je suis aux retraités Cfdt après avoir dans une carrière de directeur d’hôpital contribue à la création du Syncass qui regroupe les cadres sanitaires et sociaux dont j’ai été secrétaire régional.


  • #2 Le 13 juin 2017 à 20:16, par Maïeul

    Bonjour,

    en ce qui concerne les communes, la plus proche est celle de Paris. Pour recevoir les courriels, voir cette page

    http://christianismesocial.org/spip.php?article70

    Réponse rapide de la part du webmestre, qui ne suit la vie du mouvement que de loin



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