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Appel pour une relance du christianisme social, pour des communes théologiques

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Décès de Dorothée Casalis

vendredi 30 septembre 2011, par :

Dorothée CASALIS, née THURNEYSEN, est décédée le le 19 septembre 2011 à l’âge de 94 ans. Un hommage lui sera rendue lors d’une célébration qui se tiendra samedi 8 octobre 2011 à 14 h 30 au Foyer de Grenelle, 17, rue de l’Avre, 75015 Paris. Métro : La Motte-Picquet – Grenelle. Nous publions un de ses textes, comme un premier hommage.

Dorothée Thurneysen, fille d’un professeur de théologie, née à Leutwil (Argovie, Suisse) en 1917, s’était d’abord engagée dans les mouvements de jeunesse suisse, puis en France dans le mouvement « Jeunes Femmes ». En 1964, elle devint présidente des Unions chrétiennes de jeunes gens. Théologienne elle-même, elle avait épousé Georges Casalis en octobre 1940 à Bâle. Nous espérons pouvoir lui consacrer un hommage plus important prochainement.

Lors d’une émission du culte protestant du 18 juillet 2010 que nous avions consacré à la relance du Christianisme social dont elle fut une figure importante, nous avions lu ce texte qu’elle avait écrit dans un numéro du Christianisme social publié au lendemain de mai 68. Que ce soit notre premier hommage et notre signe d’amitié à toute sa famille et en particulier à Anne-Sophie Haeringer qui a relancé avec nous le Christianisme social.

  • Les lances crachent les eaux
  • Pour tuer les yeux inondés de larmes,
  • Des yeux qui crient et dénoncent
  • Ils voient loin, très loin,
  • Pleins de regard, d’égard,
  • De lumière pour les frères de la nuit ;
  • Le soleil de minuit se lève,
  • Le vin rouge de sang
  • Ravive les cendres amassées dans ma rue,
  • Elles volent, elles dansent,
  • Le ballet reprend sur la pointe des pieds
  • Et se mue en tourbillon
  • Jusqu’aux portes des usines
  • Les sirènes répondent, grandes orgues de la rue.
  • Sentinelle, qu’entends-u ?
  • Le matin vient,
  • Les squelettes se dressent et vont attaquer
  • Les cons-sommés
  • De se défaire de tout avoir.
  • C’est l’instant d’être,
  • De naître, de connaître,
  • La minute de vérité a déjà commencé,
  • Si vous l’aimez,
  • Elle vous fera être.
  • Être.
  • Être dans la rue.
  • Elle ne résonne plus de pas.
  • Ni de talons
  • De rires, ni de bruits confus
  • Ses façades reculent.
  • Il y a place, table rase
  • Espace pour les grappes
  • De cette vigne
  • Dont le vin nouveau éclate
  • Gicle, inonde,
  • On y baigne,
  • Les choeurs parlés se mettent
  • En marche,
  • Les voix s’élancent,
  • Se rencontrent pour la Cantate
  • De la rue
  • C’est elle notre foyer,
  • Nos racines
  • Plongent
  • Dans l’asphalte meurtri,
  • Les pavés volent en pyramide,
  • Conversions et perspectives
  • Des nouvelles géométries à jamais prospectives
  • Structurent, obturent, récurent,
  • Déconstruisent les coeurs pour que rie
  • L’enfant de demain
  • D’un rire de premier matin de création…
  • Le brasier flambe,
  • Rouge,
  • Vers la lune de mai,
  • La pyramide est flamme,
  • La pierre de feu lâche-t-elle ses étincelles millénaires ?
  • Creuset d’une humanité libre ?
  • #1 Le 22 décembre 2011 à 12:49, par marie-claude Ryckebusch-Lozza

    j’ai bien connu Dorothée, il y a des années de cela. Je n’ai su qu’aujourd’hui sa disparition. Elle a retrouvé son Georges, et tant d’amis avec qui elle a partagé son combat pour plus de fraternité, plus de justice. mes pensées émues vont vers ses enfants et ses amis.


  • #2 Le 13 février 2013 à 15:53, par Laurent Campiche

    Elle était l’heureuse épouse de mon très aimé parrain Georges Casalis. Que de souvenir de leur maison de Sceaux à Paris et de tant d’autre à travers de trop brèves rencontres. Ces deux là on marqué ma vie d’enfant et les valeurs qu’ils portaient les minutes et les secondes de ma vie d’adulte. Fort de cette générosité de la pensée fraternelle et sociale, de cette soif de justice j’ai grâce a ces deux sages grandi avec un très beau modèle en tête. J’aimerais ici leur dire une dernière fois merci pour ce très précieux partage. Puisse Dieu les réunir à nouveau. Laurent Campiche.



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