La cigale n’a pas passé l’hiver,
À la faire danser devant son placard vide,
La faim à eu raison de sa joyeuse insouciance.
Quant à la fourmi,
Pour elle aussi, l’hiver fut rude
Et surtout humide. Si humide
Qu’avant la fin de la saison,
Presque que tout son grain
Accumulé dans ses celliers
Le fruit de son avarice
Et de sa cupidité
Avait pourri.
La lumière trop rare,
Les jours si brefs et si froids,
Sa chère récolte évanouie ...
La parcimonieuse a sombré
Dans la dépression.
Le chant de la cigale
Lui aurait peut-être donné
Espoir dans le retour des beaux jours.
Mais le chant de la cigale
S’était éteint.
La fourmi s’est suicidée
Sur le peu de grain
Qu’elle avait de reste.