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Appel pour une relance du christianisme social, pour des communes théologiques

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Article publié

"Mariage pour tous" : Toute la parole aux Communes !

lundi 10 décembre 2012, par :

Proposition d’une « Commune parole » du Christianisme social soumise par la coordination nationale au débat des Communes et groupes locaux du Mouvement du Christianisme social sur le mode du consensus différencié.

Mode d’emploi :
Même si les textes publiés sur le site "Se réclamant du Christianisme social" ont été très majoritairement favorable au projet de loi dit "Mariage pour tous", des positions se sont exprimées en notre sein dans un sens opposé, se retrouvant dans la position de la Fédération protestante de France. Si le Mouvement du christianisme social peut avoir comme mission d’exprimer des positions claires, il est aussi - et avant tout pour certains - un espace de débat. Nous sommes un certain nombre à avoir regretté que la FPF ait pris une position tranchée sur le projet de loi au lieu de nourrir utilement le débat public par la diversité des positions protestantes en la matière. Nous voulons pour notre part "célébrer notre diversité, honorer nos désaccords", avoir une commune expression qui ne soit pas une unique expression. C’est pourquoi la coordination met au débat des communes et groupes locaux le texte de consensus différencié ci-joint : dans le même texte, nous voulons dire nos positions divergentes et convergentes sur le mariage pour tous et la condamnation de l’homophobie.

 Les communes/groupes et personnes se réclamant du Christianisme social sont invitées à s’en saisir.
 Chaque personne et chaque commune/groupe est invitée à dire, de manière globale, selon l’esprit et non la lettre, dans laquelle des deux grandes sensibilité exprimées dans le texte il se retrouve.
 les personnes et/ou chaque commune/groupe est invitée à proposer éventuellement des modifications au texte, ou tout autre expression qu’elle jugerait utile sur le sujet. Nous n’avons aucune contrainte de longueur.
Nous vous invitons à nous faire remonter tout cela pour le 15 janvier si c’est possible. Nous essaierons d’avoir cette "commune parole" avant le vote de la loi... et si ça n’est pas le cas, ça n’a rien de grave, nous privilégions la réflexion à la prise de position !


Proposition d’une « Commune parole » du Christianisme social soumise par la coordination nationale au débat des Communes et groupes locaux du Mouvement du Christianisme social sur le mode du consensus différencié.

Mariage pour tous : honorer notre diversité, faire avancer la justice.

La Fédération Protestante de France et la Conférence des évêques de France, comme l’Union des Organisations Islamiques de France ou le Grand Rabbin de France, ont pris position contre l’ouverture du mariage pour tous. De nombreux chrétiens ont aussi exprimé un point de vue différent.
Nous entendons honorer la diversité des points de vue qui anime nos courants spirituels : célébrer nos désaccords qui sont les signes tangibles d’une Église vivante. En nous réclamant du Christianisme social, mais sans prétendre en représenter tous les membres, ni en être les seuls dépositaires de l’expression, nous affirmons ici avec évidence, décision et simplicité, notre foi en l’amour universel de Dieu, unique source de la vie, et en la résurrection, victoire définitive contre toutes les formes de mort, y compris économiques ou sociales (notamment racistes et homophobes).
Dans le même texte, nous voulons dire nos positions divergentes et convergentes sur le mariage pour tous et la condamnation de l’homophobie.

Certains membres du Christianisme social, pas le plus grand nombre/le plus grand nombre (à modifier en fonction du retour des communes), se reconnaissent dans la position exprimée par la Fédération protestante de France.
Ils disent :

C’est la question de la définition du mariage qui est posée. La Fédération exprime ainsi sur cette base, une positon qui nous paraît juste. Nous retenons notamment les points suivants.
Le mariage n’est pas la fête de l’amour, la mise en scène de sentiments, mais une organisation sociale qui contribue à structurer les relations en symbolisant la différence entre générations, entre les sexes, entre épousables et non épousables. Le mariage a toujours, selon ses diverses formes culturelles, voulu mettre « de la clarté dans les faits et de la hiérarchie dans les valeurs » (France Quéré). Il est le lieu où se construisent les rapports entre les sexes et les générations.
Il ne s’agit pas de morale mais de symbole. C’est pourquoi tout en encourageant ses membres à l’accueil respectueux des personnes homosexuelles, sans contester aux pouvoirs publics leur responsabilité législative, nous sommes d’accord avec la Fédération protestante de France quand elle estime que l’actuel projet de « mariage pour tous » apporte de la confusion dans la symbolique sociale et ne favorise pas la structuration de la famille. Il n’est pas question ici de morale mais d’anthropologie et de symboles.

D’autres membres du Christianisme social, pas le plus grand nombre/le plus grand nombre (à modifier en fonction du retour des communes), tout en entendant cette position et acceptant qu’elle puisse être celle de nombreux croyants, ne s’y reconnaissent pas et l’ont exprimé dans des textes publics, notamment publiés sur notre site internet (www.christianismesocial.org)1. Ces textes inspirent les positions défendues ci-dessous en faveur du projet de loi dit du « Mariage pour tous ».
Ces personnes disent :

Dans les prises de positions chrétiennes hostiles à ce « mariage pour tous », nous relevons la faiblesse de l’argumentation proprement théologique. Les évêques de France font référence à la Genèse 1, 27 : « Homme et femme, Il les créa » [est reproduit ici le texte et la mise en forme – majuscules comprises – du communiqué du 27/09/2012], quand la FPF choisit d’évoquer les allusions bibliques à l’homosexualité. Ces références ne sont pas utilisées pour développer une lecture théologique du mariage, du couple, de la famille ou autre. Au contraire, elles servent d’introduction des arguments plus anthropologiques, symboliques et psychologiques.
Dans le texte de la FPF, le mariage est défini comme une structure sociale dont la fonction est de symboliser et hiérarchiser les différences, et non comme la « fête de l’amour ». Ici, nous nous interrogeons sur la « plus-value » de la prise de parole chrétienne sur ce sujet, dès lors que l’argumentation ou la l’inspiration théologique est écartée. La FPF ou la Conférence des évêques sont-elles des autorités compétentes pour fournir un avis anthropologique sur les questions de société ? Est-ce là ce que nous leur demandons en tant que chrétiens ? En tant que citoyens ? Depuis leurs naissances dans l’humanisme chrétien du 16e siècle, les points de vue protestants ne se sont-ils pas nourris d’allers-retours féconds entre notre spécificité spirituelle (biblique, théologique...) et les savoir, réalités de la société et les expériences des personnes ? N’est-ce pas une réalité défendue également par les courants catholiques se reconnaissant dans le Christianisme social ? Où sont ces allers-retours, cette dialectique, dans les prises de position des institutions, qui n’ont souvent même pas pris la peine de discuter avec les personnes LGBT en leur sein ?Nous nous interrogeons aussi sur l’utilisation de cette lecture anthropologique. Certes, le mariage est une organisation sociale. Mais peut-on, à partir de cette analyse purement descriptive, tirer des conclusions d’ordre normatif, alors que, dans les récits de la Bible elle-même, s’il y a diversité des formes de famille, aucune préférence n’est indiquée.
Personne ne remet en cause le fait que le mariage « symbolise la différence entre épousables et non-épousables », mais ils n’acceptent pas, ni qu’on le limite à cela, ni qu’on battissee à partir de ces observations, des contenus qui lieraient, une fois pour toutes, « épousable » et hétérosexuel, « non-épousable » et homosexuel. Ces constructions leur paraissent scientifiquement abusives. Elles instrumentalisent l’autorité scientifique pour valider certaines thèses, faisant abstraction de la diversité des positions au sein même du champ scientifique, qu’il soit anthropologique, psychologique ou sociologique. Théologiquement, elles trahissent une vision pauvre de la loi naturelle de St Thomas, rabattue sur la loi de la nature biologique, revisitée par le recours à une certaine psychanalyse.
Une fois ces arguments écartés, nous constatons la teneur conservatrice (au sens de « vision donnant le primat à l’ordre du monde tel qu’il existe ») de ces prises de position qui manifestent la crainte d’une dilution, d’une « confusion » sociale. Dans cette approche, les lois de l’État sont là pour préserver un ordre symbolique sans lequel une société ne peut perdurer.
Cette opinion politiquement légitime n’est pas celle des membres du Christianisme social favorables au « mariage pour tous ».Nous nous attristons qu’on puisse considérer que le mariage n’est pas une « fête de l’amour », quand l’accompagnement pastoral vit complètement autre chose et que le miracle des noces de Cana manifeste une volonté de vivre le message de la résurrection, l’annonce de la nouvelle alliance y compris dans la joie du charnel de nos fêtes, religieuses ou pas. Si la loi civile n’évoque pas l’amour – mettant en avant le respect , la fidélité, le secours, l’assistance , la communauté de vie, l’éducation des enfants... – nous remarquons avec les sociologues de la famille l’évolution de l’institution mariage : évolution du mariage d’intérêt arrangé vers un mariage d’amour ; de la domination masculine à la célébration de la conversation. Les évolutions de la loi depuis 30 ans traduisent aussi ce changement.
Nous lisons dans les Évangiles un message d’émancipation à l’égard de tous les systèmes et de toutes les organisations, une déconstruction indépassable de tout ordre social établit.Nous trouvons dans la Bible une grande diversité de modèles familiaux. Nous comprenons ce que le plus grand nombre lit aujourd’hui comme des allusions à l’homosexualité comme des témoignages historiques, contextualisés, qui manifestent sans doute que les configurations sexuelles ont aussi leur historicité : il est loin d’être evident que ce que nous appelons aujourd’hui homosexualité et hétérosexualité ait existé à l’époque des textes bibliques.Nous voyons que la Nouvelle Alliance revient sur les interdits et les prescriptions, les résume dans l’invitation à aimer son prochain, à l’aimer sans condition.
Dès lors, nous croyons que la source de la Vie n’est pas à trouver exclusivement dans les caractéristiques qui résumeraientt la différence de l’autre aux binarités « homme ou femme », « homos ou hétéros » mais dans tout ce qui fait que par son existence même, il/elle est pour moi « même » et « différent ». Notre humanité, notre statut de créature à l’image de Dieu, notre fécondité réside pour nous dans l’ouverture à cette altérité, aller-retour entre mêmeté et différence, gratitude pour le mystère que représente mon prochain. Cette ouverture dans l’écoute, le respect et le don de soi nous sauve de la fermeture mortelle du narcissisme, en dépit de nos peurs, de nos résistances et de nos révoltes.Nous avons foi en la sagesse divine qui nous libère, et somme sattentifs au primat donné dans la Bible à la recherche de la justice et de la protection des plus faibles.
Ces conceptions et les façons de vivre notre foi nous amènent à lire la Bible comme un chemin d’émancipation, de questionnement permanent de nos évidences, de remise en cause de nos fermetures et non comme l’énoncé de règles légalistes à respecter.

Ces convictions théologiques nous amènent à penser les lois de l’État comme une manière d’organiser des relations justes entre les membres de la société, dans un contexte toujours mouvant, sans en exclure pour certains la dimension pédagogique. Dans ce cadre, l’ouverture du mariage pour tous – y compris l’ouverture de la procréation médicalement assistée et la création d’un statut du beau-parent dont bénéficieraient aussi les familles recomposées hétérosexuelles – marque pour nous la progression (tout en étant critique sur la notion de « progrès ») des valeurs de justice et d’alliance dans notre société, alors que le système économique notamment pousse à un égoïsme destructeur qui fragilise tous les couples.
Nous pensons que les Églises protestantes françaises – à l’instar de ce qui se passe dans la plupart des Églises luthéro-réformées et anglicanes d’Occident – doivent enfin déboucher pour la bénédiction des couples de même sexe.

Nous pensons que cette position est bien plus partagée parmi les croyants qu’on ne le croit, y compris parce que beaucoup de croyants ont des personnes LGBT autour d’eux, et que cette réalité les a convertis et ramenés au message d’accueil et d’amour des Évangiles. Notamment pour cette raison, ils s’élèvent

contre le caractère unanime et officiel des prises de position des responsables religieux nationaux – en premier lieu de la Fpf et du Cef - qui vont à l’encontre de la pluralité de nos réalités d’Églises et de nos façons de vivre la foi en Christ.

Favorables ou défavorables au projet de « Mariage pour tous », pouvons-nous dire en commun une parole contre l’homophobie ?

Pour certains, favorables au « Mariage pour tous », ce n’est pas possible.
Ils disent :
Pour nous, une différence dans l’accès aux droits de citoyens majeurs et capables juridiquement ne peut s’appeler autrement qu’une discrimination. Elle maintient des personnes dans un statut de citoyens de seconde zone et nous apparaît en cela comme de l’homophobie. Les arguments théologiques et anthropologiques évoqués pour justifier cette inégalité des droits nous semblent avoir du mal à cacher les raisons de fond de ces positions : le rejet des personnes en raison de leur orientation sexuelle.
Nous faisons cette lecture du texte de la FPF qui, au fond, enrobe une position simple : « La famille hétéro, c’est bien, les homos c’est mal ». Nous considérons ce texte comme la manifestation d’un légalisme rejeté par les Évangiles, comme une expression homophobe contraire au commandement principal du Christ : aimer son prochain comme soi-même. Les manifestations contre le mariage pour tous, malgré tous les efforts de dissimulation de leurs organisateurs sont des manifestations homophobes, appelées par des organisations et des militants de la droite la plus réactionnaire. Ce sont les mêmes militants politiques qu’on voit par ailleurs défendre une vision étroite (voir raciste) de la nation, de la chrétienté, le refus de l’égalité des droits entre français et étrangers, possédants et travailleurs, hommes et femmes. La FPF et le Cef, en conscience ou non, n’adoptent pas simplement des positions homophobes, ils sont complices de celles-ci et de la vision du monde qu’elles manifestent.
Nous considérons que le refus de l’homophobie manifestée par la FPF dans son texte, comme par le Cef par ailleurs sont au mieux, des concessions idéologiques aux évolutions de la société qui manifestent qu’ils sont en train de « perdre la partie », au pire des hypocrisies de circonstance. Nous n’oublions pas qu’il y a moins de deux ans, ces institutions ont refusé de signer un texte – pourtant accepté par les juifs et les bouddhistes – qui condamnaient les violences homophobes dans le monde. Nous constatons que les déclarations de la CPLR (Communion permanente luthéro-réformées) en 2004 sur l’accueil inconditionnel des personnes homosexuelles dans les communautés locales n’a été suivi d’aucune initiative pour que cela soit effectivement possible. Nous doutons qu’il en sera autrement à la suite de la déclaration de la Fpf.
Nous refusons de célébrer nos différences avec ces positions, nous les combattons depuis des années et pour longtemps encore. Si nous pratiquons l’amour des ennemis, nous n’oublions pas, comme nous y a invité Martin Luther King, à identifier qui sont nos ennemis. Nous aimons nos ennemis mais nous haïssons le mal.

D’autres, favorables ou défavorables au « mariage pour tous », veulent porter une parole commune contre l’homophobie.
Ils disent.
Nous affirmons notre refus de l’homophobie, notre engagement pour l’accueil de chacun quel qu’il soit, dans nos Églises et dans la société. Nous accueillons favorablement les affirmations de la Fpf et du Cef allant dans ce sens, notons que cela manifeste une évolution réelle, voulons croire en la sincérité de ces positions et en la volonté de leurs auteurs de les traduire dans les faits. La rencontre entre des associations chrétiennes LGBT et/ou inclusives (dont le Mouvement du Christianisme social) le 17 novembre 2012 nous semble un signe encourageant. Nous nous déclarons disponibles – en lien avec les associations réunissant les personnes concernées - pour un travail concret soutenant les Églises à vivre réellement l’accueil sans discrimination et à en être dans la société : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples » Jean 13,25.

Que Dieu nous vienne en aide.

Documents joints

  • #1 Le 25 décembre 2012 à 19:12, par DELAGARDE

    Frères et sœurs en Christ,

    J’ai lu avec attention votre pétition en faveur du “mariage pour tous”.

    Je suis chrétien et je crois que Dieu est Amour.

    Nous sommes tous pêcheurs et il ne nous appartient pas de juger notre prochain. Nous ne pouvons, en tant qu’humain, nous substituer à Dieu. Si nous avions ce pouvoir de nous substituer à Lui, nous serions tous Dieu et nous n’aurions pas besoin de Lui. Nul ne peut se réclamer du Saint-Esprit et s’autoriser à parler en Son Nom. Pourtant le Pape de Rome s’en est réclamé. Même si certaines marches arrières se sont opérées, l’offense à Dieu n’est sans doute pas totalement effacée.

    Cela est un manque d’humilité. Le vieux rêve de l’homme de se substituer à Dieu, ou au moins d’être son égal, ne le quitte pas facilement.

    L’Eglise est ouverte à tous, car ceux qui y viennent se savent pêcheurs et se tournent vers Dieu pour qu’Il leur apporte son secours et les aide à guérir de leur orgueil.

    Celui qui souffre de lui-même et n’est pas conscient de sa maladie ne demande pas à en guérir, c’est pourquoi il rend les autres responsables de sa souffrance.

    Vous écrivez : “ Une interprétation des Ecritures inspirée par le Saint-Esprit ...” cette phrase me permet de comprendre que votre interprétation particulière doit faire référence car elle est inspirée par le Saint-Esprit. Le Pape prétendait recevoir du Saint-Esprit une interprétation des Ecritures qui a choqué bon nombre de chrétiens et a amené la Réforme. Vous faites pareil.

    En ce qui concerne “l’orientation sexuelle de telle ou telle personne” il ne nous appartient pas d’en juger. Mais nous savons néanmoins que Dieu a créé l’homme et la femme. L’homme est physiquement porteur d’attributs masculins et la femme physiquement porteuse d’attributs féminins. Ce qui permet de donner la vie à des enfants, celle que Dieu nous a donné par nos propres parents.

    Il existe des hommes porteur d’attributs masculins dont l’orientation sexuelle les poussent à s’unir avec un autre homme lui-même porteur d’attributs masculins. Personne ne peut expliquer ou juger ce phénomène. Mais ce qui est évident c’est que pour certain ce conflit interne est cause de souffrance. Pour échapper à cette souffrance les homosexuels veulent que la société les reconnaisse dans cette différence et demande que leur homosexualité devienne une norme au même titre que celle de l’hétérosexualité. De sorte que cette nouvelle norme va les aider à être en paix avec ce conflit entre leur nature physique et leur orientation sexuelle. Nous ne pouvons qu’être compatissant face à cette souffrance. Mais même si nous créons une nouvelle norme la réalité physique n’en est pas moins présente et sauf intervention sur la nature ( hormone, chirurgie) nous ne pouvons pas changer cet état de fait. Le mariage pour les homosexuels n’est qu’une illusion destinée à donner une norme à ceux dont l’orientation sexuelle se tourne vers leur propre sexe. C’est une façon de tromper les homosexuels, mais qu’importe puisqu’ils y trouveront une raison, morale, sociale soutenue par l’Eglise Réformée dont l’interprétation ne fait aucun doute, puisqu’elle se dit inspirée du Saint-Esprit. Mais cela n’empêchera pas qu’un sexe masculin s’accouplera avec un sexe masculin et un sexe féminin avec un sexe féminin. Quel que soit l’amour qu’ils se portent l’un à l’autre ils ne pourront pas en eux-mêmes effacer cette réalité. Deux frères, deux sœurs, une mère et sa fille, un père et son fils peuvent avoir un amour assez fort au point de donner leur vie pour sauver l’autre, mais ils n’ont pas pour autant besoin de s’accoupler physiquement, ni de se marier.

    Dans l’hétérosexualité l’union des opposés est la recherche de la plénitude celle de ne faire plus qu’un, de devenir au travers de l’autre l’être complet à la fois homme et femme. Dans l’homosexualité on pourrait comprendre qu’il y a la recherche d’une plénitude dans l’alter égo, dans l’autre soi-même, l’amour de celui qui est son reflet sexuel, comme un oubli de l’autre sexe. Tout le monde connait l’histoire de Narcisse qui était amoureux de son reflet et, s’il l’avait pu, se serait épouser lui-même.

    Un homosexuel ne peut être rejeté, Dieu ne le rejette pas et ne rejette personne. Dieu ne nous abandonne pas, Il nous accompagne en tout lieu et tout instant, c’est nous qui L’abandonnons, c’est nous qui L’ignorons. Dieu ne pense pas à notre place, et nous ne pouvons penser à la place de Dieu. C’est par la force de Son Amour qu’il nous aide à guérir de nous-mêmes.

    Dieu nous aide à guérir de notre égoïsme, de notre narcissisme, de notre volonté d’inventer un monde selon l’idée particulière que nous nous en faisons. Il y a erreur sur le débat.

    L’union de l’homme et de la femme n’est pas une norme, mais une conséquence, celle de la Création.

    Si l’hétérosexualité n’est pas une norme mais une conséquence, l’homosexualité ne peut non plus être une norme, mais une conséquence, mais la conséquence de quoi ? puisqu’elle n’est pas celle de la Création. Par déduction elle ne peut être que la conséquence de l’homme. Mais il advient que Dieu au moment de la naissance nous fasse naitre sans bras ou avec un membre supplémentaire ou avec une particularité, de ce que nous croyons être une erreur, il ne nous appartient pas d’en juger car Dieu est Amour et les malheurs comme les bonheurs nous sont donnés pour grandir dans son Amour. Mais si à un malheur nous ajoutons un malheur encore plus grand en accusant Dieu d’erreurs nous sommes tentés de refaire nous-mêmes le monde. Vieux rêves des totalitarismes qui veulent refaire le monde selon leur compréhension personnelle en se substituant à Dieu. Bon nombre de personnes à mobilité réduite, de naissance ou par accident, sont capables de nous donner des leçons dans ce domaine. Leur particularité est parfois source d’une richesse exemplaire que nous pourrions envier.

    Il est nécessaire de fuir la culpabilisation qui n’est rien d’autre qu’une prison qui se rajoute. Celui qui se sent coupable ne guérit pas, il ne fait qu’ajouter une maladie spirituelle à une autre. A l’inverse celui qui humblement se tourne vers Dieu ne se sent pas coupable, mais ressent le poids énorme de son enfermement, il devient conscient que Satan l’a enfermé dans l’étroite prison de lui-même. Les hommes ne peuvent se guérir eux-mêmes, quelles que soient les lois qu’ils inventent. C’est le fait de ne pas juger ni de décider à la place de Dieu, mais la confiance qu’on a dans Son Amour dans l’acceptation de nos particularités comme source d’ouverture à cet Amour qui nous guérit, les lois inventées par l’homme n’y changent rien.

    Les homosexuels conscient de leur particularité ne l’assument pas. Ils veulent que la société créée une normalisation afin que les couples hétéros ne soient plus la conséquence de la Création mais, au même titre que pour eux-mêmes, une simple norme inscrite dans la loi. De sorte que le couple hétérosexuel ne serait plus rien d’autre qu’une simple particularité au même titre que le couple homosexuel. Dans tout cela nous oublions que le mariage n’existerait pas si Dieu n’avait pas créé l’homme et la femme. Le mariage (union de l’homme et la femme) n’est pas une norme mais n’est rien d’autre que la conséquence de la Création. Le mariage pour tous ne sera qu’une illusion de la délivrance d’une souffrance, sans pour autant que l’accouplement homosexuel devienne subitement la conséquence de la Création. A moins de faire condamner Dieu pour discrimination puisqu’Il a créé l’homme et la femme pour transmettre la Vie et oublié de le permette à deux hommes ou à deux femmes qui ne peuvent pro-Créer que par personne interposée et que Dieu contrit et culpabilisé accepte de réparer cette erreur.

    Satan qui a soumis Job aux pires épreuves a été vaincu par la foi qu’il avait en l’amour de Dieu. Job n’a pas cherché à créer des nouvelles lois pour échapper à ses épreuves. Mais si déjà de simples particularités sont insurmontables comment pourrions supporter ce que Job a supporté. Amis homosexuels et frères en Christ, Dieu vous a donné une orientation sexuelle qui vous fait tourner vers ceux qui sont de votre sexe, cette épreuve a pour but de vous piéger. Dieu ne vous abandonne pas. Il sera à votre côté si vous Lui garder votre confiance, car Son Amour est plus grand que vos désirs, mais ne croyez pas que le mariage supprimera votre souffrance.

    Mais vous chrétiens, à défaut d’avoir les moyens de comprendre, ne prétendez pas, comme le Pape l’a fait, que votre interprétation soit inspirée par l’Esprit Saint.

    Dieu est Amour, Dieu pardonne, comme il a pardonné au larron, par son Fils Jésus Christ.

    Fraternellement en Christ.


  • #2 Le 6 janvier 2013 à 21:48, par Mary

    "Quel charabia"
    Il y a aimer et aimer ! OUI !
    Aimer son prochain ce n’est pas une reconnaissance de l’amour homosexuel ...
    Que des personnes ne se reconnaissent pas dans la configuration de leur anatomie ... il y a plusieurs raisons à cela ... et ce n’est pas la loi qui peut y changer quelquechose ! Laissons-les vivre comme elles veulent, sans les "discréminer, bien sûr" mais ne cherchons pas d’artifices légaux pour "faire comme si" il y en avait une majorité ! La plupart ne demandent rien ... C’est une minorité de troublions qui amusent la galerie et empèchent le parlement de s’occuper des choses autrement graves pour la majorité des personnes en difficulté, notamment celles qui ont des enfants naturellement et ne peuvent les nourrir correctrement faute au manque de ressources ! Pendnat ce temps là le temps passe et aucune décision importante n’est vraiment discutée et prise pour l’ensemble de la société ...


  • #3 Le 22 février 2013 à 21:28, par Pompermeier

    merci Mary de traiter des gens qui se battent pour des droits de troublions. Alors j’en suis, et fière de l’être alors. Je préfère être de ceux qui sont les troublions que de ceux qui ce taisent, ou la grande majorité des gens qui préfèrent rester bien rangés, avec les biens pensants. Effectivement c’est plus facile d’être de ce côté là. Ca n’engage pas, on a la paix. De plus il faut bien le reconnaitre, ceux qui ont fait éterniser le débat, ce sont ceux qui estimaient qu’il n’y avait pas débat, et ce sont bien les contres. Oui des troublions comme vous dites, il y en a eu dans l’Histoire, les premières femmes pour le droit de vote, le droit à l’avortement, ect ect. Mais ce sont eux et elles qui ont font bouger les choses, avancer la démocratie, la justice. Pas la majorité silencieuse terrée dans ces certitudes, ne voulant pas être dérangée, confinée dans sa peur qu’on lui enlève quelque chose. Martin Luther King, MalcomX , et ceux qui les ont suivis, ont été des troublions aussi, troublions pour les blancs aux pouvoir, qui avaient tous les droits. Ces mêmes blancs qui avaient tous les droits, la richesse, qui ce sentaient menacés, qui disaient que ce n’était peut être pas une priorité du moment, il y en avait d’autres. La justice, les droits c’est pour tous, même une minorité. Madame, deux êtres qui s’aiment ce n’est pas de l’artifice, quant ils veulent s’engager, ce n’est pas de l’artifice. Quant ils veulent élever un enfant, ce n’est pas de l’artifice. Avoir une protection juridique, non ce n’est pas de l’artifice. En quoi ça vous dérange, qu’est ce que ça changera dans votre vie ? Vous avez peur de payer des impôts en plus pour les prestations sociales, les allocations familiales des couples homos ? Pour des personnes qui ne sont pas comme vous ? Qui ne vient pas comme vous ? Qui n’ont pas le même model familial que vous ? La même religion que vous ? La liste on pourrait encore la rallonger à l’infini en raisonnant comme cela. Je suis gay, je ne fait pas "comme si". Je m’assume pleinement. Le mariage n’est pas à l’ordre du jour, pour autant je ne me désolidarise pas des autres qui le souhaite. Je ne me cache pas, et comme on me la suggérer dans un débat en paroisse "vous pouvez être ce que vous êtes, mais pas sur la place publique". Que cela vous plaise ou non, ça c’est vos affaires, non je ne compte pas me cacher, non je ne suis pas un artifice. Je suis un être humain avant tout comme vous. Alors oui les contres, vous aurez encore du soucis avec des troublions comme moi, comme nous, comme tous ceux et toutes celles qui dans ce monde ce battent pour plus de justice, pour les mêmes droits pour tous et toutes.


  • #4 Le 23 février 2013 à 06:56, par Stéphane Lavignotte

    Je ne sais pas si Mary réalise la violence que cela représente de voir traiter son amour ou son être d’ "artficiel". Lors des manifs sur le PACS - moins encadrés que celles sur le mariage pour tous et où donc les participants disaient le fond de leur pensée, soit "les pédés au bucher" - était diffusée la chanson de Louise attaque "Ton invitation" :
    http://www.deezer.com/fr/album/109347
    "Mon amour n’est pas artificiel"

    Louise Attaque avait protesté de ce détournement.

    Au fait Mary, c’est trublion, pas troublion. Mais c’est joli troublion, il bien l’idée de semer le trouble... dans le genre ?


  • #5 Le 9 avril 2013 à 13:52, par Philippe Vinsonneau

    Le texte est long et confus - donc je vais être clair sur ma position - quiconque ne voudrait pas qu’un humain au nom de sa couleur de peau de sa religion de ses origines de ses orientations sexuelles ait le droit d’exister au même titre que n’importe quel Humain dans une égalité parfaite n’a pas à figurer au registre du Christianisme Social et gare aux faux jetons, la tolérance hypocrite jésuite que certains arborent avec compassion au sein de ce mouvement est pire et d’autant plus répugnante qu‘elle n‘a d‘autre objectif que de souiller en catimini. Voter quoi que ce soit c’est donner du grain à ces porcs !
    Que le ou la xénophobe homophobe dégénéré qui voudrait se prétendre du Christianisme social vienne en face me dire que je n’ai pas à avoir les mêmes droits, qu’enfin je puisse lui coller mon poing dans sa gueule de gros dérangé mental ou de grosse conne afin de l’apprendre à vivre et de soulager la société d‘un poids mort !!!!!!! Non mais enfin ça suffit quand même toute cette bande de dégénérés nous saoule ! Allez la mary… va au taureau ça te rendra sociable.
    PS / J’assume parfaitement mon commentaire - je vous remercie donc de le publier dans son intégralité au nom du droit de réponse.



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