Mais la valeur d’un homme ne se mesure pas à sa
rentabilité
« L’homme est justifié dans ses œuvres et dans ses rôles, mais dans
toute son existence, dans son être d’homme, indépendamment de toutes ses
œuvres. Il sait que sa vie a un sens, non seulement dans ses succès, mais aussi
dans ses échecs, non seulement dans ses performances, mais aussi dans ses
contre performances, non seulement dans ses progrès, mais également dans ses
reculs. Sa vie a donc un sens , même si pour une raison ou une autre, il ne
devait plus être accepté de son entourage ou par la société même s’il était
écrasé par ses adversaires et lâché par ses amis, même s’il s’était engagé sur
une fausse piste et qu’il ait collectionné les échecs."
La vie de homme est déjà pleinement justifiée
"Même l’homme d’affaires qui a fait faillite et les divorcés totalement
esseulés, même le politicien raté et oublié, le chômeur à cinquante ans, la
prostituée vieillie ou le criminel détenu à vie n’ont pas lieu de désespérer.
Tous même s’ils ne sont plus reconnus de personne, demeurant reconnus de celui
dont il importe seul en définitive d’être reconnu, qui ne fait acception de
personne et dont le jugement obéit à la loi de sa bonté."
Deux extraits de : « Être chrétien » éditions du Seuil, pp. 686 et 691