Je n’ai pas de colère dans mon cœur.
Mais une très profonde tristesse. Beaucoup de douleur. Et de la révolte. Ça oui.
J’ai mal à mon humanité.
J’ai mal à ma foi.
J’ai mal à mon espérance.
Cependant, partout, je vois des lumières qui s’allument.
Je vois des gens qui, au lieu d’être anéantis, se lèvent.
La terreur ne gagnera pas.
Les ténèbres ne souffleront pas la flamme qui brûle en l’humanité.
Il est temps, sans doute, d’entrer en résistance.
Résister absolument et sans transiger.
À la haine.
Aux amalgames.
Au découragement.
Veillons.
Veillons au discernement.
Redoublons d’attention à la paix toujours à
consolider.
Portons hautes nos convictions.
Gardons-nous des discours exaltant les peurs.
Ce n’est pas une question d’unité nationale, mais de cause commune.
La fraternité est la seule voie possible
Au bout du compte, nous gagnerons.
« Nous sommes accablés par toutes sortes de détresses et cependant jamais
écrasés.
Nous sommes désemparés, mais non désespérés, persécutés, mais non
abandonnés,
terrassés, mais non pas anéantis » (2 Corinthiens 4 : 8-9)
En ce jour où 12 journalistes ont perdu la vie sous les balles d’une lâche
inhumanité, nous, pasteurs, à cause de notre foi en Jésus, le Christ,
prince de la paix faisons nôtres ces mots de nos collègues Anne-Sophie
Guerrier-Hahn et Anne-Christine Hilbold-Croiset.
Stéphanie FERBER, Evelyne SCHALLER, Gérard RIESS pasteur(e)s du Consistoire de Vendenheim