La dernière rencontre de la Mirly s’est penchée sur la question du travail des femmes. Si aujourd’hui il n’existe plus de métier qui leur soit interdit, les stéréotypes et avec eux les inégalités et les discriminations ont la vie dure ! Les femmes sont payées en moyenne 10 % de moins que les hommes, à métier, temps et qualification identiques. Les métiers les plus « féminins » (ménage, soin, secrétariat...) sont difficiles à évaluer et l’on considère souvent que les compétences qu’ils requièrent (rigueur, attention à l’autre, organisation…) sont des « savoir-être naturels et non des « savoir-faire » acquis qu’il faudrait reconnaître. Les femmes sont souvent plus confrontées au stress, aux maladies professionnelles et leur consommation d’alcool ou de tabac augmente car la féminisation du travail ne s’est pas accompagnée de l’adaptation des postes et la répartition des taches familiales et domestiques reste encore inégalitaire. Pourtant, une meilleure reconnaissance du travail des femmes et une amélioration de leurs conditions de travail seraient bénéfiques à tous ! Dans la Bible aussi les femmes travaillent ; plus souvent esclave ou « utérus » que reine ou prophétesse. Mais des femmes viennent subvertir cet ordre établi : Ruth l’étrangère qui s’impose par son travail dans une société machiste et xénophobe ou Tabita qui est couturière et disciple dans la ville de Joppé (Actes 9,36). Elles nous rappellent que ces textes sont le fruit d’une histoire et que l’acte même de les lire n’est pas naturel mais culturel ; comme pour les questions de genre. Si l’Évangile, comme nous l’a montré Jésus, est un acte de libération des traditions qui enferment, alors à nous d’y être fidèles
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Pierre-Olivier Dolino